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Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse confirmé dans un élevage bovin en Savoie

La maladie se transmet entre animaux par piqûre d'insectes de type stomoxe ou taons.

© Aurélien PAPA - Adobe

Epidémiologie

Après un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) détecté en Sardaigne en Italie puis un deuxième dans le nord du pays, la France est à son tour touchée, pour la première fois, par la maladie en Savoie suite à une confirmation, le 29 juin, dans un élevage de bovins, qui ont présenté des signes cliniques évocateurs. La dernière apparition de la DNC en Europe remonte à octobre 2017, date de son éradication après une épizootie d'ampleur dans les Balkans.

Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé, le 29 juin, pour la première fois en France, a alerté le même jour le ministère de l'Agriculture.

« Cette maladie strictement animale n'affecte que les bovins, les zébus et les buffles. Les autres espèces animales, comme les ovins et les caprins, ne sont pas concernés », précise-t-il.

« La DNC n'est pas transmissible à l'Homme, ni par contact avec des bovins infectés, ni par l'alimentation, ni par piqûres d'insectes. Il n'y a en outre aucun risque pour la santé humaine lié à la consommation de produits issus de ces animaux. »

Fièvre et nodules sur la peau

Les autorités rappellent que la DNC se transmet entre animaux par piqûre d'insectes de type stomoxe ou taons. Elle est notamment présente en Afrique du Nord et, depuis le 22 juin, en Italie (lire DV n° 1760), dont les autorités ont confirmé cette maladie, également pour la première fois, en Sardaigne puis en Lombardie.

L'élevage bovin touché en France se situe en Savoie. Les bovins ont présenté des signes cliniques évocateurs (fièvre et nodules sur la peau). Le laboratoire national de référence a confirmé, le 29 juin, l'infection par le virus de la DNC.

« En conséquence et conformément au droit européen qui impose l'éradication de cette maladie, par arrêté préfectoral de déclaration de l'infection, le foyer sera dépeuplé afin d'éviter que cette maladie ne s'installe et ne se dissémine », indique le ministère.

De plus, une zone réglementée d'un rayon de 50 kilomètres autour de ce foyer, des mesures de prévention par renforcement de la surveillance vétérinaire, ainsi que des restrictions notamment sur le déplacement des bovins visant à éviter que la maladie ne se diffuse dans d'autres élevages, en particulier au-delà de cette zone réglementée, ont été instaurées par arrêtés préfectoraux.

Plusieurs cas en Italie

« Les préfectures des départements de Savoie, de Haute-Savoie, de l'Ain et de l'Isère sont concernées par le périmètre de restriction de 50 kilomètres autour du foyer. Des enquêtes seront diligentées pour identifier la source de l'infection », précisent les autorités. Le 2 juillet, des suspicions étaient en cours d'investigation.

En Italie, moins d'une semaine après l'émergence de la maladie en Sardaigne, un deuxième foyer de DNC a été confirmé dans un élevage bovin du nord de l'Italie le 25 juin, a annoncé la plateforme française Épidémiosurveillance en santé animale (ESA). D'après une note, l'élevage concerné est situé à Porto Mantovano (Lombardie), à 120 km à l'est de Milan et à moins de 250 km de la frontière avec la France.

Le bovin infecté provenait de l'élevage précédemment contaminé en Sardaigne, situé à plus de 500 km de là.

La Sardaigne compte aussi un deuxième foyer confirmé, dans la commune d'Orotelli, « à proximité du premier foyer », indique la plateforme ESA.

Et les experts d'ajouter que « deux autres suspicions cliniques sur les communes d'Osidda et de Bitti sont en cours d'investigation », citant la presse locale.

Le 21 juin, un premier foyer avait été confirmé dans un élevage de 131 bovins. Il s'agissait de la première apparition de cette maladie en Europe depuis octobre 2017, date de son éradication après une épizootie d'ampleur dans les Balkans (7 800 foyers).

La DNC est provoquée par un virus du genre Capripoxvirus, proche de ceux des varioles ovine (clavelée) et caprine. M.J.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1761

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