La Facco réfute certaines « infox » sur la santé des animaux de compagnie

Aucune étude scientifique n'a établi de lien de causalité entre alimentation industrielle et maladies chroniques.

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Nutrition

Allégations santé, alimentation industrielle décriée, besoins réels des chiens et chats de compagnie... la Facco* réfute un certain nombre d'idées reçues sur l'alimentation des chiens et des chats dans un communiqué diffusé le 19 février. Certaines « infox » sont selon elle nuisibles à la santé de ces carnivores domestiques.

Dans un communiqué publié en février, la Facco* s'inquiète des « infox qui circulent sur la santé des animaux de compagnie » et poursuit sa campagne d'information sur ces « idées reçues qui prolifèrent de plus en plus dans les différents médias sociaux », en lien avec la nutrition.

« Certaines allégations sont aujourd'hui des affirmations sans aucun fondement qu'il convient de réfuter. Il en va de la santé et du bien-être des animaux » , estime la fédération.

Elle revient sur une idée reçue selon laquelle l'espérance de vie des chiens et des chats diminuerait « depuis qu'on leur donne des aliments industriels », certains blogueurs évoquant « l'explosion des maladies chroniques : cancers, diabète, maladie rénales, problèmes urinaires, sans parler de l'obésité et du surpoids qui concernent désormais 70 % de nos chiens et chat ».

Cette affirmation « est de loin erronée », insiste la Facco en s'appuyant sur les résultats de l'étude sur le parc animalier français qu'elle réalise tous les deux ans en collaboration avec Kantar. Elle montre « qu'entre 1996 et 2018, l'âge moyen de décès des chats a progressé de pratiquement quatre ans, passant de 8 ans à 11,9 ans. L'âge moyen de décès des chiens a progressé également d'un an environ sur cette même période (11,8 ans à 12,7 ans) ».

Pas de lien de causalité

La Facco ajoute que « à ce jour, aucune étude scientifique n'a établi de lien de causalité entre alimentation industrielle et maladies chroniques ».

Autres allégations erronées : toutes celles qui attribuent des vertus médicales aux aliments. « Un aliment ne peut pas guérir ou prévenir une maladie. Sinon il s'agit d'un médicament. Ce dernier doit alors disposer d'une autorisation de mise sur le marché ».

« De même, si un aliment reprend un objectif nutritionnel particulier, défini dans une liste positive validée par la Commission européenne, il doit en respecter les prescriptions (composition, type d'aliment, complet ou complémentaire). C'est le cas par exemple des aliments spécialement formulés pour aider à la prise en charge de l'insuffisance rénale, de l'ostéo-arthrose, du diabète ou encore de l'obésité. Ces aliments doivent être donnés uniquement sur la recommandation d'un vétérinaire » , précise la Facco. Elle évoque aussi le cas particulier de l'aliment médicamenteux qui « reste un médicament (jusqu'au 28 janvier 2022, date d'entrée en vigueur du Règlement (UE) 2019/4 concernant la fabrication, la mise sur le marché et l'utilisation d'aliments médicamenteux pour animaux) nécessitant une ordonnance » .

Un chien n'est pas un loup

Enfin, « toute allégation doit pouvoir être justifiée » par des documents, études ou analyses, qu'il s'agisse de données sur la composition d'un aliment, ses allégations ou la comparaison avec d'autres produits.

La Facco précise également qu'un chien n'est pas un loup et que les besoins nutritionnels de ces deux espèces sont différents. Le chien est un carnivore à tendance omnivore. « Il est extrêmement réducteur de penser que de la viande et de la graisse suffisent à couvrir les besoins nutritionnels d'un animal, d'autant plus que le régime du loup est plus varié que cela. Ce raisonnement conduit à des affections dues à des carences en minéraux, en vitamines, en oligo-éléments ou acides gras essentiels sans oublier les risques liés à l'ingestion d'os », insiste la Facco, en incitant également à corréler le besoin énergétique à l'activité physique réelle du chien. M.L.

* Facco : Fédération des fabricants d'aliments pour chiens, chats, oiseaux et autres animaux familiers.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1563

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