5e école vétérinaire publique : la région Nouvelle-Aquitaine maintient ce projet « vital »

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Formation

Malgré le récent rapport du CGAAER* qui remet en question la pertinence d'une nouvelle école vétérinaire publique sur le territoire français (lire DV n° 1732), le président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset, ne démord pas de son idée de création d'un tel établissement à Limoges et a réitéré cette volonté lors d'un point presse, le 21 janvier.

Il a vertement critiqué les conclusions du rapport, emprunt « d'incompétence » selon lui, et considère que « les politiques publiques menées jusque là mettent en cause la souveraineté du pays en termes de formation vétérinaire ».

Les jeunes issus du milieu rural qui souhaitent embrasser une carrière de praticien rural ne se dirigeront pas vers une école privée, au coût de formation élevé, et doivent trouver dans leur région une école pour les former, a-t-il insisté en précisant que la région était prête à prendre à sa charge l'intégralité de l'investissement nécessaire.

Sixième année de spécialisation

La faisabilité de son projet étant pour l'instant incertaine, il a mis en avant une autre idée qui pourrait voir le jour en 2026 : la création d'une sixième année de formation pour les étudiants vétérinaires au sein de l'université de Limoges, qui possède déjà tous les outils pour cela (scanner, centre de simulation numérique, plate-forme permettant d'expérimenter sur les gros animaux...).

Cette sixième année serait axée sur la recherche et les animaux de rente, un besoin de vétérinaires chercheurs se faisant notamment sentir dans les laboratoires vétérinaires pharmaceutiques, a insisté le président de la région. Cette spécialisation mettrait l'accent sur le concept Une seule santé avec des intervenants de santé humaine, animale et environnementale et un focus sur les maladies émergentes et les risques futurs en élevages.

« Cette spécialisation permettra aux vétérinaires de se différencier et de servir des territoires ruraux comme le nôtre en décloisonnant la formation et en rapprochant médecines humaine et animale », a ajouté le président de l'université de Limoges, Vincent Jolivet.

Alain Rousset a indiqué réfléchir également à une formation en compagnonnage, au cours de laquelle des vétérinaires en formation seraient accompagnés par des vétérinaires en exercice. M.L.

* CGAAER : Conseil général de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1739

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