Radiations : AniCura appelle le ministère de l'Agriculture « à intervenir en urgence pour trouver une solution rapide à cette crise »

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Concerné pour dix de ses membres par la décision de l'Ordre des vétérinaires de radier les sociétés qui ne seraient pas encore en conformité à la suite des décisions du Conseil d'Etat du 10 juillet, le réseau AniCura a réagi, le 29 septembre, via un communiqué intitulé « Des soins et services d'urgences en péril : l'Ordre des vétérinaires menace l'avenir de la profession ». Il appelle le ministère de l'Agriculture « à intervenir en urgence pour trouver une solution rapide à cette crise » . Nous reproduisons ci-après son communiqué dans son intégralité.

« Le réseau vétérinaire AniCura condamne la volonté du Conseil national de l'Ordre des vétérinaires (Cnov) d'engager la fermeture de 200 cliniques ayant fait le choix souverain de rejoindre un groupe. Les 10 établissements membres du réseau AniCura concernés par cette décision inique constituent un maillon essentiel du paysage vétérinaire et l'attitude de l'Ordre met en danger directement l'accès aux soins dans de nombreux territoires.

Dans le sillage de la décision du Conseil d'Etat du 10 juillet dernier, AniCura a immédiatement annoncé son intention de faire évoluer les principes de gouvernance des cliniques Saint-Roch et Nordvet conformément aux exigences fixées par la plus haute juridiction administrative. Dans le même temps, le groupe s'est attaché à honorer sa responsabilité de garantir la permanence et la continuité des soins au bénéfice des animaux et de leurs propriétaires.

Pleinement engagé depuis lors aux côtés des membres du Syndicat des groupes d'établissements vétérinaires (Syngev) dans la médiation initiée par le ministère de l'Agriculture avec le Cnov, AniCura ne peut que déplorer la volonté délibérée de l'Ordre de rompre précipitamment le dialogue instauré pour sortir de l'impasse. Aussi, AniCura dénonce les allégations trompeuses du Cnov affirmant que les réseaux n'auraient pas saisi « la main tendue du Cnov », alors même qu'en date du 31 juillet, le réseau AniCura s'est engagé par courrier à participer au processus de médiation initié par le ministère de l'Agriculture.

Cette décision brutale et injustifiable de la part de l'Ordre risque d'entraîner la fermeture de 10 établissements du réseau AniCura (7 cliniques - Saint-Roch, VetRef, LorraineVet, Zebrasoma, Armonia, Tilleuls, Arc-en-Ciel - et 3 centres hospitaliers vétérinaires (CHV) : le CHV Nordvet, le CHV Pommery et le CHV Aquivet), privant un grand nombre de nos concitoyens d'accès à des soins vétérinaires de proximité et de qualité.

Chaque année, AniCura accompagne plus de 140 000 animaux en France grâce à du matériel médical de pointe et à un savoir-faire éprouvé. D'autre part, un grand nombre d'établissements AniCura assurent des services d'urgences vétérinaires (8 parmi les 10 établissements immédiatement concernés), ouverts
24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ainsi que les gardes de nuit et le week-end pour le compte de nombreuses structures vétérinaires en France. L'acharnement de l'Ordre met à mal la contribution indispensable de ces cliniques à la permanence des soins dans de nombreux territoires.

AniCura s'associe à la vive inquiétude exprimée par le Syngev et déplore que l'attitude belliqueuse de l'Ordre plonge l'ensemble de la profession et des propriétaires d'animaux dans une profonde incertitude, entravant l'émergence d'une filière de santé animale d'excellence et de proximité au service du bien-être des animaux de compagnie. AniCura appelle le ministère de l'Agriculture à intervenir en urgence pour trouver une solution rapide à cette crise. »

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1678

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