Premier foyer de fièvre aphteuse en Hongrie depuis plus de 50 ans, appel à la prudence en France

L'élevage touché compte 1 418 bovins, dont des veaux en cases extérieures.

© D.R.

Epidémiologie

Un foyer de fièvre aphteuse (FA) a été confirmé, le 6 mars (date de suspicion le 3 mars), dans un élevage de 1 418 bovins (dont des veaux en cases extérieures, voir photo) dans le Nord-Ouest de la Hongrie, a annoncé la Plateforme Epidémiosurveillance en santé animale (ESA) le 7 mars.

L'élevage est situé dans le village de Kisbajcs à 2,5 km du Danube qui marque la frontière avec la Slovaquie et à environ 50 km de la frontière avec l'Autriche.

Origine inconnue

« Les autorités sanitaires hongroises ont mis en place les mesures de contrôle. A ce jour, l'origine de la contamination n'est pas connue. Le sérotype en cause n'a pas encore été identifié. La FA n'avait pas été détectée en Hongrie depuis plus de 50 ans », précise la plate-forme.

Le dernier foyer de FA, de sérotype O, en Europe avait été détecté en Allemagne le 9 janvier dernier (lire DV n° 1738 et 1737), soit à environ 600 km du foyer hongrois.

« Le virus de la FA est toujours enzootique en Turquie, au Proche et Moyen-Orient et en Afrique, dans de nombreux pays d'Asie et dans certaines parties de l'Amérique du Sud », rappelle la plate-forme.

Dernière introduction en France en 2001

La France est officiellement indemne de FA. La dernière introduction, ponctuelle, date de 2001.

La Plateforme ESA souligne que la FA doit être notifiée à l'Organisation mondiale de la santé animale. Au niveau européen, la maladie est classée « A+D+E », à déclaration obligatoire et éradication immédiate.

Dans deux Flash Info des 7 et 10 mars diffusés via des courriels destinés aux responsables professionnels concernés, la Direction générale de l'alimentation (DGAL) a d'abord informé qu'elle allait « évaluer le risque pour la France et tracer les mouvements d'animaux d'élevage d'espèces sensibles depuis la zone/période à risque » puis conclu, qu'à sa connaissance, « il n'y a pas eu d'animaux d'espèces sensibles réceptionnés en France » originaires de Hongrie, de Slovaquie et d'Autriche depuis le 1er février dernier.

Elle a invité les responsables a relayé des documents de sensibilisation (trois à destination des vétérinaires disponibles sous forme de pdf à la fin de cet article), déjà diffusés en janvier dernier à l'occasion de l'épisode allemand.

« Nous soulignons aussi la nécessité de nettoyage/désinfection des véhicules de transportaux internationaux d'animaux vivants », ajoute-t-elle.

« Enfin, et cela est très important pour la suite, nous demandons à la filière ruminants de bien vouloir sensibiliser les importateurs de moutons à engraisser, dans la perspective de l'Aïd de début juin prochain, sur la très grande vigilance, prudence et responsabilité vis-à-vis du risque Fièvre aphteuse depuis la Hongrie. Cette même prudence préviendra aussi le risque d'importation accidentelle de la peste des petits ruminants depuis la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie ou la Grèce », précise-t-elle. M.J.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1745

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