Le département des Alpes-Maritimes présente son dispositif pour renforcer le maillage vétérinaire
Mercredi 6 Mars 2024 Vie de la profession 50155Notre confrère Laurent Perrin (président du SNVEL, à gauche) avec Charles Ange Ginésy (président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes), qui a présenté le plan maillage 06.
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Exercice
Plusieurs rencontres sur l'importance de préserver le maillage territorial vétérinaire ont été organisées par le SNVEL* pendant le Salon international de l'agriculture, du 24 février au 3 mars, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. Charles Ange Ginésy (président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes) a présenté le dispositif mis en place par son département pour faciliter l'installation et l'exercice des étudiants vétérinaires et des praticiens ruraux. Les régions Grand Est et Normandie ont dressé le bilan de leurs actions.
Le département des Alpes-Maritimes a présenté son dispositif d'aides pour lutter contre la désertification vétérinaire en zone rurale, le 26 février, au Salon international de l'agriculture, au Parc des expositions de la Porte de Versailles, à Paris. « La désertification vétérinaire fragilise nos filières agricoles. Privé de vétérinaires d'élevage, c'est l'ensemble du monde rural qui subit les conséquences dramatiques, aussi bien économiques que sanitaires », a expliqué Charles Ange Ginésy (président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes), accueilli sur le stand du SNVEL*. « Dans les Alpes-Maritimes comme partout sur le territoire national, le renforcement du maillage vétérinaire est un enjeu essentiel pour les éleveurs qui font l'âme de nos montagnes ».
C'est dans ce contexte que s'inscrit le dispositif d'aides départementales visant à soutenir et accompagner l'installation de vétérinaires en zone rurale. Le département propose ainsi aux vétérinaires souhaitant exercer en zone rurale une base fixe de l'indemnité mensuelle de 1 400 euros, 52 euros pour les cent premières visites et 55 euros par visite pour toute visite supplémentaire (part variable). « En contrepartie, le vétérinaire s'engage à réaliser au moins trente visites de soins aux animaux de montagne par an et à rester exercer en tant que vétérinaire rural pendant trois ans dans le département », précise Charles Ange Ginésy.
Assurer la continuité des soins
Le département offre de plus 5 000 euros d'aides par an par vétérinaire sur justificatif pour recruter un renfort temporaire en cas d'absence (formation, maladie...) afin d'assurer la continuité des soins et met en place un numéro d'appel d'urgence pour assurer la continuité du service vétérinaire rural pendant les heures de fermeture des cabinets.
Enfin, il donne une bourse de 10 000 euros aux nouveaux vétérinaires qui s'installent pour exercer en zone rurale sur les animaux d'élevage et seront conventionnés avec le département.
Il aide aussi les étudiants vétérinaires à exercer en zone rurale avec 470 euros par mois d'aide au logement dans le cadre de leur stage chez un vétérinaire rural conventionné avec le département et 300 euros par stage d'aide aux déplacements entre le lieu du stage et le lieu d'étude, y compris pour les étudiants venant de l'étranger (aide plafonnée à 900 euros par an).
Engagement à exercer pendant cinq ans
Pour les étudiants de dernière année, le département octroie 24 000 euros d'indemnité d'étude et de projet professionnel et jusqu'à 1 500 euros de prise en charge des droits d'inscription pour la dernière année d'étude. « En contrepartie, l'étudiant s'engage à exercer en zone rurale sur des animaux d'élevage et dans le département pendant cinq ans », précise le département.
Par ailleurs, toujours sur le maillage, la région Grand Est a présenté son premier bilan du plan de lutte contre la désertification vétérinaire rurales aves les élus de la région et des vétérinaires.
La Normandie a proposé une rencontre avec Hervé Morin, des élus de la région et de la Chambre d'agriculture de Normandie et la région Aura (Auvergne Rhône-Alpes), une rencontre avec Laurent Wauquiez (président de la région Aura) et Carlo Caschetta (directeur Agriculture, forêt et alimentation) pour faire le point sur les dispositifs mis en place pour maintenir le maillage vétérinaire. V.D.
* SNVEL : Syndicat national des vétérinaires d'exercice libéral.