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Écoles vétérinaires privées : le collectif Vétérinaires en colère écrit au ministre de tutelle

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Débat

Après un courrier adressé en décembre au président du Sénat (lire DV n° 1553-1554), le collectif Vétérinaires en colère contre l'ouverture d'écoles privées vétérinaires a adressé, le 12 janvier, un courrier au ministre de l'Agriculture, dénonçant « l'inadéquation de la réponse proposée par ces écoles et les enjeux majeurs » de la profession vétérinaire « tels que (Julien Denormandie) les a évoqués lors de son discours devant l'Académie vétérinaire de France le 3 décembre, à savoir : l'approche One Heath, le bien-être animal et le maillage vétérinaire ».

En reprenant une à une ces trois thématiques, le collectif développe son argumentation, insistant par exemple sur la nécessaire indépendance des vétérinaires pour gérer les crises sanitaires, qui pourrait être mise en danger « par une profession qui serait formée dans une école dirigée par des personnes impliquées dans les lobbys agricoles ».

De même, en matière de bien-être animal, le collectif souligne qu'il est « indispensable que les vétérinaires ne soient dépendants ni de leurs fournisseurs ni de leurs clients surtout lors de leur formation car cela remettrait en cause leur intégrité ».

Pas seulement un problème démographique

Enfin, en ce qui concerne le maillage vétérinaire, il relève, en accord avec le ministre, que « le problème de désertification vétérinaires est lié à l'attractivité des métiers exercés à la campagne ».« Nous vous rejoignons sur ce point et refusons l'argument qui consiste à résumer ce problème à un simple enjeu de démographie vétérinaire », écrit-il.

Et de poursuivre : « Les solutions mises en place par votre ministère : augmentation des places dans les écoles nationales vétérinaires françaises (ENVF), adaptation des programmes et incitation à des stages en milieu rural, recrutement post bac, vote de la loi Ddadue, nous satisfont, mais elles doivent aller plus loin. Nous souhaitons que les stages tutorés soient privilégiés afin que nos jeunes confrères et consoeurs arrivent sur le marché du travail en adéquation avec les attentes du terrain ».

« Comme vous, nous pensons qu'un « levier financier » est indispensable pour aller plus loin. Les ENVF peuvent encore accueillir davantage d'étudiants à condition que vous puissiez leur en donner les moyens », argumente-t-il. M.J.

Article paru dans La Dépêche Vétérinaire n° 1558

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